La lumière est dans tes yeux
Ton ciel regorge de splendeurs, mais c’est par le biais de ta transparence que tu pourras les atteindre.
L’éclairage venu de l’extérieur se restreindra toujours à la décevante façade des êtres et des choses.
En définitive-et c’est le miracle-, tu ne peux prêter attention qu’à ce que tu possèdes déjà, disons mieux « à ce que tu es ».
Rien ne doit te captiver en dehors de cet unique panorama.
Le reste peut disparaître, il ne t’est d’aucune utilité. Lui accorder le moindre intérêt ne saurait t’enrichir, si peu que ce soit, ni aider ceux qui t’entourent. Le convoiter pour t’en rassasier menacerait de t’arracher au meilleur de ce que tu porte en toi.
Les réalités qui sont susceptibles de te laisser sur ta faim s’imposent avec virulence d’un éclat sans lendemain. A l’opposé, les valeurs permanentes, capables de te ramener dans le giron de ton unité perdue, font preuve d’une incompréhensible discrétion.
Si tu veux guérir de ton mal, il te faudra apprendre à jauger les personnes non d’après leurs aptitudes ou selon leurs vertus morales, mais à la mesure de ta seule lumière.
Quand, un jour, cette révolution majeure viendra te surprendre en chemin, elle fera de toi un vivant.
C’est ainsi que tu dois arriver à lire non plus grâce à la clarté ambiante, mais avec la limpidité qui t’informe au-dedans.
Naître à ta lumière, Yves Girard
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