Lettre et prière à l’autre
À toi qui est l’autre, combien de fois aie-je manqué de te reconnaître parce que je me suis perdu dans la certitude de me suffire à moi-seul pour accéder au Bonheur … ?
Je peu certainement guérir en prenant le temps de rire de mes insuffisances que représentent chacun de mes surcroîts de solitude, que j’ai pu expérimenter par mon manque de fois en Dieu, qu’est le réel partage infini de la Vie. C’est peut-être cela la véritable humilité …
À toi qui est l’autre, combien de fois je t’ai leurré et je t’ai blessé en feignant de posséder des biens matériels dans la croyance d’être le seul méritant des bienfaits de la vie, parce qu’aveuglé de toujours en vouloir plus pour mon propre compte, au détriment de mon Être qu’Est le tien et le sien … ?
Je me suis tellement blessé dans cette ignorance de Soi …
Je t’en prie pardonne moi !..
Ouvre moi les yeux sur le monde et sur les pauvres car je me rend compte que dans cette ignorance, c’est moi que j’ai perdu et que j’ai appauvrie. Maintenant, je met ma confiance en toi comme je la met en moi dans l’espérance tranquille que ma Paternité est dans le passé, le présent et le futur.
À toi qui est l’autre, je me suis tellement associé au manque que j’ai jalousé de toi tout ce que tu possédais et que je croyais ne pas avoir. J’ai cru pouvoir substituer l’amour par la préférence, et dans la croyance que je devais être ce préféré. En cela, j’ai désiré ta perte pour mon propre gain et j’ai manqué d’amour.
Je t’en prie toi qui est l’autre, pardonne moi d’avoir refusé la Réelle valeur de mes limites et de m’être privé de l’infini compassion de la Vie en la remplaçant par l’envie.
Aujourd’hui, je voudrais que tu m’apprennes à me réjouir du bien que tu as et des bonnes actions que tu confères pour toi-même et pour autruis.
À toi qui est l’autre, j’ai été un mauvais conseillé tous les fois ou je t’ai blessé en projetant ma colère sur toi parce que je me sentais assailli par ma propre souffrance. Je n’ai pas su me maîtrisé parce que je croyais que la Justice était quelque chose pour moi-seul. C’est la raison pour laquelle je croyais pouvoir me l’octroyé dans le rôle coupable du bourreaux et de la victime.
Toi qui est l’autre, apprend-moi à prendre du recul, à regarder le monde à la bonne hauteur, celle qui nous permet de se joindre et se rejoindre d’égal à égal. De mettre en pratique la patience infinie de Soi en renonçant au désir de faire de la perfection une chose passée plutôt que la constance intemporelle du Partage.
À toi qui est l’autre, j’ai goutté ma propre perte à tous les fois que j’ai voulu te posséder et m’oublier dans le rôle du dominant et du soumis. J’ai cru que j’avais le droit de faire de ton corps le symbole de mes désirs les plus pervers sans considération de ton amour propre. J’ai pensé qu’il m’était permis de prendre mon plaisir au détriment du tien. J’ai tenté de remplir, ce qui m’apparaissait comme le vide de mon existence, par des actes de débauches. Je croyais pouvoir reprendre le contrôle de ma vie en contrôlant la tienne et je me suis trompé.
Toi qui est l’autre, je t’ai blessé et je te demande pardon. Montre-moi la juste considération de mes envies et de mes désirs charnels en me rappelant qu’il n’y a pas de réel plaisir s’il est déconnecté du Coeur.
À toi qui est l’autre, je t’ai effacé de moi tellement de fois par gourmandise de mes convictions, par un surcroît d ‘estime de moi-même et de ma pensé à tout égard, à un point tel où je me suis pendu moi-même avec le file de mon individualité.
Toi qui est l’autre, brise ma croyance en moi seul en me montrant l’infini bonté de tes couleurs et de ta pensée. Montre-moi à m’abstenir de la prétention de ce qui m’appartient par la juste considération de qui tu es et de ce que tu as.
Fait de moi, en ce que tu es, le juste partage de la Vie en une présence complète et rassasiée par la voix du Coeur.
À toi qui est l’autre, j’ai manqué d’intuition à ton égard. Je ne t’ai pas considéré à ta juste valeur parce que j’ai cru que mon effort avait le droit d’être moindre que le tien. Je me suis endormi sur le véritable sens de l’amour parce que j’ai cru qu’il était possible de prendre qu’une seule partie de ma responsabilité en augmentant la tienne de ce qui m’arrangeait.
À toi, je te demande pardon pour tous les fois ou je t’ai abandonné quand tu avais besoin de moi parce que j’ai été paresseux. Montre-moi à ne pas prendre action uniquement en fonction de mon désir, mais plus spécifiquement à me dédier complètement à toi par le simple fait de ne pas laissé le droit aux évènements de décider de ce que je suis ou ne suis pas.
Toi qui es moi, j’aimerais te démontrer le sens de la Justice en déposant ma propre justice sur l’hôtel de notre Amour.
Amen
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